Principes de l'animation participative

De Niska/Accolades
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Principes de l'animation participative
En vert, les principes. En rose, les éléments de posture.

L'équipe d'Accolades a théorisé l'animation participative en 7 principes fondateurs qui guident l'animateur/trice tant dans son approche que dans sa posture.

En résumé

Nous vous invitons à explorer chaque principe pour mieux saisir les nuances d'une posture et d'une approche souvent complexes. Néanmoins, afin de rendre plus intelligibles ces principes, en voici un résumé.

Relier l’individuel au collectif

L’animation participative a pour objectif de permettre l'action collective en accompagnant les membres d’un groupe dans le passage d’une multitude de « je » individuels à un « nous » collectif. En créant des liens entre les participant.es, elle permet de passer d'un collectif d'acteurs à un acteur collectif.

Accepter la complexité et faire preuve de nuance

L’animateur.trice fait preuve de nuance et accepte la complexité des enjeux et des situations pour conduire le groupe à l’accepter lui-même. La réalité des écosystèmes humains étant complexe et nuancée, il est essentiel de permettre au groupe de prendre des décisions éclairées qui prennent en compte cette réalité en évitant de la simplifier.

La question, l’outil principal

L’animation participative n’est pas une succession d’outils et de méthodes cherchant à rendre les rencontres plus ludiques. Ses finalités sont la conscientisation, l’émancipation et le développement du pouvoir d’agir des groupes.

Plutôt, le principal levier de l’animateur.trice est la formulation de questions simples, mais puissantes, qui formeront le fil conducteur du processus et de la maïeutique. De question en question, le groupe fera émerger une réponse qui lui est propre.

Le groupe s’approprie, négocie et s’émancipe du cadre

Dans toute animation, il existe un ou plusieurs « cadres » à l’intérieur duquel le groupe et l’animateur.trice travailleront dans le but d’arriver à une production. Ce cadre existe à différents niveaux et peut être explicite, comme implicite.

On distingue :

  • Cadre de l’animation
  • Cadre institutionnel
  • Cadre de référence
  • Cadre temporel

L’adaptation : une compétence au cœur de l’animation participative

L’adaptation est nécessaire, non seulement pour assurer que le processus permette l’atteinte des objectifs dans les intentions et le cadre négocié, mais également dans une optique d’authenticité et de sincérité de la part de l’animateur.trice.

Le groupe est capable d’une œuvre collective et porte la réponse

L’animateur.trice permet au groupe de produire son propre contenu, ses propres réponses aux questions.

L’animateur.trice est porté.e par une conviction sincère que le groupe porte sa réponse et qu’il est capable de construire un contenu. Son apport doit être empreint d’une grande humilité.

En ce sens, son rôle et sa responsabilité sont centrés autour du processus.

La confiance en soi, avec le groupe et au sein du groupe

Le processus conscientisant repose sur la capacité de l’animateur.trice à faire confiance au groupe, à lui/elle-même et à sa posture. Cette confiance est également le socle de la coopération entre les individus et les groupes.

Évaluer ses pratiques

Les principes peuvent être utilisés pour observer ses pratiques en animation participative et pouvoir projeter des ajustements. Nous proposons une grille qui permet ce travail, mais d'autres modalités, comme les cercles de coaching, sont tout à fait possibles. A vous de trouver la méthode qui est le plus en adéquation avec votre réalité.