Le groupe est capable d’une œuvre collective et porte la réponse

De Niska/Accolades

En concordance avec les concepts de l’animation participative, soient l’approche conscientisante et la maïeutique (faire accoucher les cerveaux des idées), l’animateur.trice permet au groupe de produire son propre contenu, ses propres réponses aux questions.

Pour cela, l’animateur.trice est porté.e par une conviction sincère que le groupe porte sa réponse et qu’il est capable de construire un contenu. Il/elle n’est que de passage dans l’écosystème du groupe, son apport doit donc être empreint d’une grande humilité. Par respect des groupes qu’il ou elle accompagne, il/elle se retient donc d’exercer une influence sur ce contenu. En ce sens, son rôle et sa responsabilité sont centrés autour du processus :

  • L’animateur.trice retient son désir d’influence lors de la production des groupes. Si il ou elle doit exercer du conseil, ce sera toujours après le temps de production, dans le but d’ouvrir le champ des possibles et toujours en s’arrimant à la production du groupe.
  • L’animateur.trice porte également l’exigence que la production soit une œuvre collective. Il/elle fait preuve de vigilance afin de s’assurer que les contenus produits soient portés par toutes et tous.
  • De plus, pour éviter de manipuler ou d’influencer le groupe, l’animateur.trice doit tenir compte du contexte dans lequel il/elle intervient. La réponse que produira le groupe doit être alignée à la réalité dans lequel il évolue, au risque de ne jamais pouvoir se concrétiser. L’animateur doit permettre au groupe de bâtir ce sens commun et s’assurer qu’il y reste toujours aligné.

L’animateur.trice est un expert de processus, mais ne se positionnera pas comme expert du contenu, laissant cette prérogative au groupe. Toutes ses expertises et expériences de contenu seront plutôt mises au service de ce processus pour assurer sa pertinence, son efficience et son alignement sur le contexte.