La confiance en soi, avec le groupe et au sein du groupe
Le processus conscientisant repose sur la capacité de l’animateur.trice à faire confiance au groupe, à lui/elle-même et à sa posture. Cette confiance est également le socle de la coopération entre les individus et les groupes.
De même, pour ne pas projeter l’animateur.trice dans une posture d’expert du contenu et arriver à produire un contenu qui lui est propre, le groupe devra faire confiance à l’animateur ainsi qu’en lui-même, tant dans sa capacité à livrer des résultats, mais aussi en sa propre légitimité à le faire.
Ce climat de confiance se construit et n’est jamais acquis. L’animateur.trice doit le nourrir et l’entretenir continuellement via son authenticité, son honnêteté et sa sincérité. De même, le processus monté par l’animateur.trice doit également permettre la confiance entre les membres du groupe.
En quelque sorte, l’animateur.trice doit être rigoureusement et délibérément confiant et, cela, sur plusieurs plans :
- Il ou elle doit d’abord exercer une présomption de bienveillance envers les participant.es et faire preuve d’indulgence envers lui/elle-même.
- Il ou elle doit faire confiance en son intuition et son empathie (voir « L’adaptation : une compétence au cœur de l’animation participative »).
- Il ou elle doit également apprendre à gérer ses propres peurs : peur du jugement du groupe, peur du vide (le silence est souvent fécond!), peur du doute, peur de l’adaptation, de perdre le contrôle, etc. C’est seulement après avoir dépassé ces peurs qu’il ou elle sera en mesure de rassurer le groupe sur sa capacité et sa légitimité à produire, à avancer.
La confiance met en lumière les liens multiples et complexes qui animent et unissent les groupes et les collectifs. Elle représente bien les dynamiques complexes et humaines dans lesquelles existe l’animation participative.