Accepter la complexité et faire preuve de nuance
L’animateur.trice fait preuve de nuance et accepte la complexité des enjeux et des situations pour conduire le groupe à l’accepter lui-même. La réalité des écosystèmes humains étant complexe et nuancée, il est essentiel de permettre au groupe de prendre des décisions éclairées qui prennent en compte cette réalité en évitant de la simplifier.
Considérer la complexité demande de prendre conscience de ses angles morts pour mieux en sortir. Cette prise de conscience n’est possible que collectivement, par le croisement de différentes perspectives et points de vue menant à l’émergence de l’intelligence collective (voir le principe « Relier l’individuel au collectif »).
« Relier, relier, relier » - Edgar Morin
Dans le même ordre d’idées, la pensée complexe invite à créer des liens, plutôt qu’à diviser ou segmenter. Les processus doivent donc favoriser ce travail de reliance par la multiplication des idées, la dialectique et les divergences menant à des idées nouvelles et des compréhensions plus larges. La complexité invite également à faire place au doute et à l’expérimentation plutôt qu’à la certitude, ainsi qu’à privilégier les intentions aux objectifs.
Afin d’accompagner le groupe à apprivoiser cette complexité, l’animateur.trice doit se rappeler que plus une situation ou un écosystème est complexe, plus les processus et outils qui permettent de l’appréhender devraient être accessibles. C’est ce minimalisme qui permettra de faire de la place à la sensibilité, à l’intelligence émotionnelle, mais également à la multiplicité des points de vue ainsi qu’à la créativité des acteurs.