Relier l’individuel au collectif

De Niska/Accolades
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L’animation participative a pour objectif de permettre l'action collective en accompagnant les membres d’un groupe dans le passage d’une multitude de « je » individuels à un « nous » collectif. En créant des liens entre les participant.es, elle permet de passer d'un collectif d'acteurs à un acteur collectif.

Le passage de l’individuel au collectif s’articule autour de trois dimensions :

  1. L’engagement de chacun : l’animateur.trice et les participant.es s’engagent à mettre leurs connaissances, leurs compétences et leur intelligence au service du groupe. Pour cela, ils et elles devront lâcher prise sur des postures de représentation.
  2. La méthodologie permet le dépassement des hiérarchies, formelles comme informelles, présentes dans les groupes afin que chacun.e puisse s’exprimer à part égale et contribuer à fabriquer une production commune et partagée.
  3. La conscience que ce passage du « je » au « nous » doit être réfléchi et vécu avant, pendant et après l’animation, de la conception à la production mais également dans toute la durée de vie d’un projet, d’une réflexion, y compris lors de son évaluation.

    « la totalité est plus que la somme des parties » - Aristote

    L’animation participative met en œuvre des méthodes et des outils permettant de libérer l’intelligence collective d’un groupe.

Quand la coopération et l’équité sont de mise entre des individus réunis, leurs intelligences, connaissances et compétences individuelles sont sublimées. L’animation participative permet aux participant.es de prendre conscience de leur capacité d’agir personnellement, mais également en tant que groupe. De même, elle reconnait la supériorité du travail collectif sur les opinions individuelles, favorisant la mobilisation et la collaboration autour de ses résultats.

Inclusion et décision

Afin de passer de l’individuel au collectif et de permettre l’expression de l’intelligence collective, le processus d’animation doit permettre aux individus d’être accueillis dans leur état du moment et d’intégrer le groupe de manière délibérée. Pour ce faire, l’animateur.trice proposera une inclusion au début d’une séance de travail, puis une déclusion à la fin. Ces deux étapes sont essentielles et fondamentales à l’animation participative.

Inclusion : une activité qui permettra aux individus de faire groupe, de passer du « je » au « nous » par la création de liens, d’échanges, de croisements.

Déclusion : une activité permettant de clore l’espace d’intelligence collective pour revenir à l’individu. Souvent un moment d’introspection, d’expression personnelle et/ou d’apprentissages. La déclusion est également un moment où le groupe reconnaît le travail et l’énergie qu’ont fournis les individus. Elle leur permet de retirer des apprentissages, de la satisfaction ou un positionnement renouvelé. Une déclusion efficace est signe que l’individu n’a pas été « instrumentalisé » au profit du collectif, mais que collectif et individus sortent tous deux gagnants du processus.