Facteurs de mobilisation

Les trois niveaux de facteurs d'influence sur la mobilisation : macro (social), méso (organisationnel) et micro (individuel)

La mobilisation est affectée par trois niveaux de facteurs:

• Le niveau micro adresse l’individu dans son vécu et sa situation spécifique : ses besoins, ses motivations, son sentiment de pouvoir d’agir, etc.
• Le méso fait référence à l’espace de mobilisation en tant que tel : l’animation des rencontres, le partage du pouvoir, la mise à contribution des potentiels de chacun, etc. C’est le niveau où se manifeste la posture et les effets du leadership exercé par ceux qui pilote la mobilisation.
• Le niveau macro représente le contexte externe dans lequel évolue la mobilisation. Selon les circonstances, des éléments peuvent soutenir favorablement la mobilisation (dispositif ou politique qui encourage la mise en action, par exemple) ou, à l’inverse, y nuire.

La lecture de ces trois niveaux permet de mettre en perspective les différentes sources d’influence de la mobilisation et donc de cibler les pistes d’amélioration le plus adéquates pour nourrir ou relancer le processus de mobilisation.

Bien entendu, il est difficile d’agir sur le contexte macro, c’est le niveau où l’on a le moins de contrôle. Toutefois, différentes stratégies peuvent être déployées pour favoriser l’engagement des individus dans le processus.

Conditions de la mobilisation

Pour qu’un individu se sente interpellé et se mobilise, il faut d’abord se rappeler qu’il doit :

1. Comprendre ce qui est en jeu;
2. Se sentir concerné;
3. Croire en sa capacité d’agir et d’influencer la situation;
4. Croire en la pertinence d’être ensemble pour agir;
5. Être solidaire et sentir qu’il fait partie du groupe, du collectif.

Entretenir la mobilisation

Ensuite pour entretenir son intérêt et susciter son engagement, l’espace de mobilisation en tant que tel doit :

1. Susciter l’espoir d’un changement;
2. Créer et offrir des occasions de dire, de partager, de réfléchir et d’agir;
3. Mettre à contribution le potentiel et le vécu de chacun ;
4. Faciliter le partage du pouvoir:
   1. Reconnaître les différentes expertises et les différents savoirs;
   2. Favoriser l’appropriation de l’information;
   3. Soutenir l’établissement de relations de respect et de confiance mutuelle.