« Animation participative » : différence entre les versions

De Niska/Accolades
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=== La catharsis ===
=== La catharsis ===
Pour Aristote, la [[catharsis]] est le point d’apothéose, l'action de « purification » produit sur les spectateurs/trices par une représentation dramatique. Le processus d'animation participative permet une réelle « résolution », tant pratique [[Communication non violente|qu'émotive]], des enjeux vécus par un groupe. En ce sens, l'animation participative place l'humain, qu'il soit rationnel ou affectif, au centre des processus.
Pour Aristote, la [[catharsis]] est le point d’apothéose, l'action de « purification » produit sur les spectateurs/trices par une représentation dramatique. Le processus d'animation participative permet une réelle « résolution », tant pratique [[Communication non violente|qu'émotive]], des enjeux vécus par un groupe. En ce sens, l'animation participative place l'humain, qu'il soit rationnel ou affectif, au centre des processus.
En d'autres mots, l'animation participative engage des humains dans leur entièreté et leur complexité, prenant en compte leurs émotions comme leurs idées et réflexions.


=== L’andragogie ===
=== L’andragogie ===

Version du 10 février 2024 à 17:47

Groupe en plein travail lors d'une animation participative à Paris.
Groupe en plein travail lors d'une animation participative à Paris.

L'animation participative est une approche constituée d'un ensemble de savoirs-être, de savoirs-faire et de connaissances permettant à une personne, l'animateur/trice, d'accompagner un groupe dans un processus collectif inclusif et favorisant le bien commun.

Animation vient du latin animare (« donner de la vie »), de anima (« souffle, vie »). Ainsi, animer un groupe signifie lui insuffler la vie. Dans le cadre de l'animation participative, c'est l'action de donner la vie au collectif, en opposition à l'individu. En d'autres mots, l'animation participative permet à l'intelligence collective de s'exprimer.

Les bases de l'animation participative

L'animation participative possède quatre bases théoriques principales:

La maïeutique

Attribuée à Socrate, la maïeutique permet d’« Accoucher les consciences » (de Maia, déesse de l’accouchement). L’idée centrale est que la connaissance est dans les individus. L’important est de permettre de l’accoucher, de la mettre en conscience. L’animateur/trice est une sorte d’accoucheur, sa spécificité est de travailler avec des groupes et non avec des individus.

La conscientisation

Idée fondatrice de l’éducation populaire selon Paolo Freire, la conscientisation propose que c'est en permettant aux individus de prendre conscience de leur situation qu’on leur permet de construire un projet de changement, et donc d’acquisition de connaissance. L’enjeu de l’animateur/trice est de mettre en œuvre des processus conscientisants.

La catharsis

Pour Aristote, la catharsis est le point d’apothéose, l'action de « purification » produit sur les spectateurs/trices par une représentation dramatique. Le processus d'animation participative permet une réelle « résolution », tant pratique qu'émotive, des enjeux vécus par un groupe. En ce sens, l'animation participative place l'humain, qu'il soit rationnel ou affectif, au centre des processus.

En d'autres mots, l'animation participative engage des humains dans leur entièreté et leur complexité, prenant en compte leurs émotions comme leurs idées et réflexions.

L’andragogie

L'andragogie est l'enseignement dédié aux adultes. En quelque sorte, c'est accompagner l’évolution des comportements, des attitudes, des représentations des adultes. L'animation participative se rapproche en ce sens de la formation car elle favorise l'apprentissage chez les participant-es, mais également chez l'animateur/trice.

Avantages de l'animation participative

L'animation participative a plusieurs avantages:

  • Elle favorise la mobilisation des participant-es ;
  • Elle permet une approche conscientisante ;
  • Elle permet de croiser les différents savoirs des participant-es ;
  • Elle favorise la mise en place de solutions créatives et innovantes ;
  • Elle permet de garder le cap sur le bien commun du groupe ;
  • Elle assure la légitimité des décisions.

Risques de l'animation participative

Les principaux risques de l'animation participative sont liés au phénomène de pensée de groupe (groupthink), un ensemble de mécanismes liés à la dynamique de groupe qui peuvent pousser un groupe à prendre de mauvaises décisions.

C'est le rôle de l'animateur/trice de permettre au groupe d'échapper à ces risques par la mise en place d'un cadre négocié et adapté au contexte, puis par la création d'un processus qui permettra de traverser les différentes phases du diamant de la participation.

Les principes de l'animation participative

11 principes de l'animation participative selon Accolades et Niska
Les 11 principes de l'animation participative selon Accolades

Pour les détails des principes, visitez la page Principes de l'animation participative.

L'équipe d'Accolades a théorisé l'animation participative en 11 principes fondateurs qui guident l'animateur/trice tant dans son approche que dans sa posture:

  1. La conviction que le groupe porte la réponse
  2. La prise en compte du contexte
  3. Le processus
  4. De l'individuel au collectif
  5. Le groupe construit le contenu
  6. La confiance dans le groupe et en soi
  7. L'adaptation
  8. Le lâcher-prise
  9. Le câdre négocié
  10. La neutralité
  11. L'acceptation du chaos

Outils d'animation participative

Vous pouvez visiter la catégorie Outils pour trouver plusieurs outils d'animation participative, tant des inclusions que des processus de décision, de réflexion, de création, etc.